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        MOBILITÉ : APAISONS LE DÉBAT ET CONSTRUISONS


        NOTRE COMMUNE APAISÉE


        «I have a dream…» Tout comme l’immense Martin Luther King, nous aussi nous avons un
        rêve : celui d’une mobilité harmonieuse et respectueuse, celui d’un espace partagé cordiale-
        ment entre tous les utilisateurs. Parce qu’en ce qui concerne la mobilité, un des enjeux ma-
        jeurs de notre capitale, le débat actuel est, à
        notre avis, trop souvent dur, conflictuel, dog-
        matique avec la position des uns contre celle
        des autres. Et si on faisait autrement ? Si on
        tenait compte d’un maximum de réalités indi-
        viduelles pour réaliser un projet global évolutif
        de mobilité pour tous ? Notre volonté a tou-
        jours été de tendre vers une commune la plus
        apaisée et apaisante possible où le bien-vivre
        et l’environnement  s’épanouissent côte-à-
        côte. Mais pour arriver à cela, d’abord, apai-
        sons le débat, et restons patients.


        Au cours de cette année académique 2020-2021, les questions   En  ce qui  concerne la  mobilité  douce,  nous  multiplions
        de mobilité ont été au cœur des débats locaux mais également   les projets afin de mieux prendre en compte et d’adapter nos
        avec la Région. Dans chacun d’eux le même constat : un clivage   routes et quartiers aux «nouveaux usagers doux». Ainsi, nous
        entre les partisans de l’automobile et les partisans d’une mobi-  multiplions l’installation d’arceaux pour les vélos, vélos box et
        lité douce. La communication politique est ici un facteur déter-  drop-zones. Avec de nouveaux «Kiss & Ride», rues aux jeux et
        minant. Lorsque le gouvernement régional décide de tracer 40   rues scolaires et des abords d’écoles complètement repensés,
        km de pistes cyclables à travers la capitale de nuit à l’insu de   nos enfants peuvent circuler toujours plus facilement et en toute
        toutes et tous, sans concertation aucune, c’est que forcément   sécurité.  Enfin,  nous  avons  également  eu  recours  à  plusieurs
        ça coince quelque part.                               consultations citoyennes pour opérer les bons choix en matière
                                                              de «Ville 30», et nous soutenons une mobilité automobile plus
        Il est donc pour nous une évidence : pour réussir la mobilité   respirable avec l’installation de bornes de recharge dans les
        apaisée de demain dans la capitale, mais surtout dans notre   poteaux électriques existants.
        commune et dans nos quartiers, il faut absolument être à
        l’écoute des besoins des uns et des autres, et notamment   Trouver l’équilibre, le juste milieu, cela prend du temps car cela
        des habitant(e)s qui connaissent leur quartier, tout en tenant   nécessite écoute et compréhension de ce que l’autre vit. Un
        compte de l’évolution nécessaire de nos modes de dépla-  exemple tellement paradoxal qui reflète toute la complexité de la
        cement  et  donc  de  nos  infrastructures  routières.  Depuis   mobilité : pour éviter le trafic de percolation dans nos quartiers
        les attentats de 2016 et la pandémie de 2020, il est évident   apaisés - l’objectif du Plan «Good Move» que la Région bruxel-
        que la mobilité douce - vélos, trottinettes, marche, … - est   loise semble parfois oublier -, où des familles circulent souvent
        de plus en plus prisée. Il est donc de notre devoir de revoir   à pied ou à vélo, il faut défendre l’existence de voiries dites
        l’aménagement de nos infrastructures.                 «axes structurants» pour permettre de contenir le trafic au-
                                                              tomobile sur ces axes. En faisant cela, nous défendons aussi
        Cela ne signifie pas pour autant que nous sommes anti-voi-  bien nos quartiers que la mobilité douce et les automobilistes.
        tures. Notre victoire avec l’abandon par la Région flamande de
        son projet d’une avenue de Tervueren à une bande de circula-  Puisse notre rêve se réaliser dès la rentrée. En attendant, nous
        tion depuis les 4 Bras pour voir naître une autoroute cyclable en   vous souhaitons de merveilleuses vacances apaisées elles de
        est la preuve, tout comme notre combat pour faire comprendre   ce virus que nous maitrisons de mieux en mieux, grâce à un
        à la Région bruxelloise que «oui» il faut une piste cyclable entre   combat collectif commun malgré les différences d’opinions.
        le square Léopold II et Montgomery - nous y sommes plus que
        favorables - mais que cela ne nécessite pas la suppression des   Alexandre Pirson           Benoit Cerexhe
        places de stationnement dont les riverains et les commerçants   Echevin de la Mobilité          Bourgmestre
        ont besoin. Par ailleurs, nous invitons régulièrement la Région
        à privilégier un réaménagement complet de ce tronçon dans le
        cadre de la nouvelle station de métro Montgomery plutôt qu’à
        s’époumoner sur un projet provisoire et temporaire.
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